MADAME

MONSIEUR

Mme croque les jolis mots comme bistro(t), bastringue et bistringue (cité dans le dictionnaire Littré). L’étymologie de bistro date de 1884 : en argot, il signifie « cabaretier ». Par bistro, on entend souvent simple, efficace, rapide. De l’eau a coulé sous les ponts depuis ; le bistrot a évolué et la notion de bistronomie a pris ses galons dans les capitales, comme une transposition de la cuisine gastronomique présentée de façon plus simple comme dans une brasserie.

Mon bistrot d’été by Christophe Hardiquest, c’est donc ça : un chef belge réputé, célébré par les guides établis, qui s’amuse dans un resto « pop up ». Cela ne durera qu’un été, autant y aller.
Présent en salle, Christophe Hardiquest y sert de bons petits plats, simples en effet, mitonnés ou assemblés : des bouchées croquantes à tomber, comme ces Crispy rice de tartare de maquereaux épicé (21 €), dont la sauce rappelle le kimchi, et des produits de premier choix, comme le poulpe grillé, salade de tomates, vinaigrette au curcuma et mousseline de poivron rouge (26 €), des sorbets originaux à la Kriek, au cuberdon, à l’oseille et poivre (5 € la boule)… Un verre de vin blanc nature (Alsace, Pierre et Jean-Pierre Rietsch) pour agrémenter ce délicieux repas et l’ensemble tient. Seules les frites nous laissent mi-figue mi-raisin, pas vraiment croquantes, pas molles non plus.

Pas de terrasse, dans ce bistro près de Flagey, qui connut ses heures de gloire sous le nom Chez Marie, mais une salle étroite, avec des tables fort rapprochées. Une bonne table, si vous tenez à aborder la cuisine du chef Hardiquest avant de découvrir son restaurant gastronomique, Bon bon, après les travaux en septembre, à condition d’y mettre le prix.

Voir un chef 2 étoiles réaliser son rêve, laisse parfois M. songeur. Quitter l’Éther pour jouer de la trancheuse en salle, sortir des petits salés lentilles, des croques toscans, ce doit être un brin transgressif quand on joue dans la cour des grands.

Ça permet certes de garder une activité pendant une fermeture tout en jouant à autre chose, donner à manger sa signature dans des plats sans prétention, échapper à la critique, aux évaluations, être en vacances de son navire amiral et profiter.

Toutefois il y a certains pas qui ne sont pas franchis et c’est dommage. Le bistrot garde une carte et donc parfois certaines marchandises annoncées font défaut. Le bistrot n’ose pas l’ardoise. Il reste restaurant dans l’âme.

M. a peut-être du bistrot une idée assez arrêtée, un lieu animé, où cela va vite. Pour l’animation elle est là, musique de fond pop, discussions animées, équipe télé qui vient capter l’événement de l’été et importuner les convives. Il leur faut capter l’éphémère et déranger l’instant. Pour le service c’est un peu long entre l’entrée et le plat. Ca cuisine et s’active, ça turbine.

Le service est très pro, les plats ciselés, Christophe Hardiquest omniprésent en salle, cuisine, il doit faire 10 kilomètres par service.

Pour l’addition il y’a des « affaires » et des coups de fusil. Les suggestions du jour sont d’excellents rapport qualité/prix. Les finger food et entrées tapent un peu. Les frites sont un piège dont la dégustation a laissé M. circonspect. La frite qui ne craque pas, ne fait pas craquer M. A 6€ le bol… c’est un peu cher.

Mon Bistrot d’été by Christophe Hardiquest
Rue Alphonse De Witte 40
B – 1050 Ixelles
Service du mardi au samedi, midi et soir
T : 02 644 30 31
Réservation online : https://www.resengo.com/fr/monbistrodete

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Capture d’écran du JT de BX1 (Télé Bruxelles) avec Madame Monsieur au Bistrot d’été

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